Presses de l’Université de Montréal

Cet ouvrage unique, dirigé par Annie Aimé, Christophe Maïano et Marie-Michèle Ricard fait appel à une soixantaine de spécialistes. Notre équipe y a participé comme co-auteur pour le chapitre intitulé : la personnalité et les troubles des conduites alimentaires.

Ce livre décrit de façon approfondie les caractéristiques clés des troubles des conduites alimentaires (TCA) en s’appuyant sur les informations les plus récentes et les données les plus actuelles. Il dresse un panorama exhaustif des problèmes de santé mentale les plus fréquemment associés aux TCA, et passe en revue l’anxiété, les obsessions ou les compulsions en plus de s’intéresser à l’obésité, à l’anorexie et aux dépendances de toutes sortes.

Qui sont les gens les plus à risque d’être atteints de TCA ? Les femmes, bien sûr, mais aussi les hommes, les enfants, les sportifs, les victimes de maltraitance durant l’enfance, ceux qui ont une déficience intellectuelle ou des troubles du spectre de l’autisme. Dans ce livre, on examine les particularités des évaluations médicales, nutritionnelles et psychosociales et on présente en détail des interventions efficaces, allant de la thérapie cognitive-comportementale à l’alimentation intuitive en passant par les thérapies corporelles ou familiales centrées sur les émotions. Enfin, l’accompagnement des personnes atteintes de TCA en hôpital de jour, en hospitalisation ou en externe est passé à la loupe pour offrir le portrait le plus complet à jour des ressources accessibles.

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Par Julie Champagne | Illustration: Anne Villeneuve

Quand je visualisais mon second accouchement, je m’imaginais comme une funambule Qui avance sur un fil de fer, un pas à la fois, sans penser au chemin Qui restait devant moi. je gardais mon équilibre en me concentrant sur mon unique certitude: ma fille m’attendait au bout de la traversée.

J’étais loin de me douter que le voyage serait aussi périlleux. Malgré une grossesse de rêve et un accouchement qui s’annonçait sous les meilleurs auspices, la nature m’a vite rappelé qu’elle avait le dernier mot. Et ce, peu importe les plans de naissance. Peu importe les techniques étudiées religieusement dans les livres.

En un claquement de doigts, la vie venait de basculer. La mienne. La sienne. Autour de moi, c’était le chaos.

Ma fille est née par césarienne d’urgence. Elle n’avait presque plus de sang dans son corps. Elle était en hémorragie chronique avant même d’avoir poussé son premier cri. Et les statistiques ne jouaient pas en sa faveur…

On pense que ce genre de catastrophe arrive seulement aux autres, surtout quand il est question d’un événement magique qu’on planifie pendant neuf longs mois. Avec le recul, cette préparation quasi olympique me semble un peu utopique. Quoi de plus imprévisible que la naissance?

«Le culte de la performance laisse sa marque jusque dans la salle d’accouchement, me confirme Chantal Bournival, psychologue. On veut contrôler, planifier… L’accouchement est parfois envisagé comme un dépassement de soi, une expérience de vie qu’on peut réussir… ou rater. Capituler pour l’épidurale ou avoir une césarienne peut être vécu comme le premier échec de notre nouvelle vie de maman.»

Devrait-on alors concevoir notre futur accouchement en envisageant tous les scénarios possibles, y compris celui où le plus beau moment de notre vie pourrait tourner au cauchemar? «La meilleure façon de se préparer, c’est plutôt de se répéter qu’on fera de notre mieux pour surfer sur les vagues qui se présenteront à nous en temps et lieu, conseille la psychologue. Il faut faire le deuil de cet accouchement visualisé dans le détail.»

Un processus que Mireille connaît bien: «Quand on m’a annoncé après 48 heures de travail que j’aurais une césarienne, j’ai beaucoup pleuré, racontetelle. J’en ai même été malade. J’ai toutefois mis ce deuil sur la glace pour m’occuper de ma puce qui nécessitait beaucoup de soins. Étrangement, c’est après la naissance de mes filles, au moyen de trois césariennes, que les regrets ont émergé. Chaque fois qu’une amie accouche naturellement, une petite voix en moi se demande pourquoi je n’ai pas eu cette chance.»

Une piste de solution pour faire le deuil de l’accouchement souhaité? Partager. Raconter. Assumer sa vulnérabilité.

«Un accouchement n’est jamais tout noir ou tout blanc, rappelle Chantal Bournival. On gagne à en parler dans toutes ses nuances, au lieu de vouloir se montrer forte à tout prix. C’est libérateur pour nous et rassurant pour les autres mamans!»

«Avec le recul, cette préparation quasi olympique me semble un peu utopique.»

Si le déroulement d’un accouchement échappe en grande partie à notre contrôle, mieux vaut donc remplacer les attentes et les plans réglés au quart de tour par la confiance et le lâcherprise. Une excellente répétition générale pour notre futur rôle de maman, où on ne contrôle ni les coliques ni les heures de sommeil, mais où on se laissera simplement porter par notre nouvel amour inconditionnel.

 

Coup de pouce | Novembre 2016 | Page 97 | Version PDF


Julie Leduc, Psychologue. Béliveau Éditeur

L’anorexie se développe au début de l’adolescence, mais peu de gens savent qu’elle peut apparaître après l’adolescence et se poursuivre jusqu’à l’âge adulte.

Ce livre est dédié aux femmes qui souffrent d’anorexie afin de leur fournir une meilleur compréhension de la maladie et leur procurer des outils concrets pour s’en sortir. Les contextes historique, économique et social qui ont facilité l’éclosion de l’anorexie y sont abordés, en plus des facteurs déclencheurs.

La personne atteinte d’anorexie étant la première concernée par sa guérison, il est tout naturel qu’un livre lui soit dédié. Cet ouvrage se démarque par l’originalité de son style, ponctué d’images fortes, et par ses témoignages. Les outils d’intervention y sont agrémentés d’exemples pour en simplifier l’utilisation. Un lexique permet de faciliter la compréhension des termes plus techniques. Voici un excellent complément à une psychothérapie ou encore un merveilleux outil de développement personnel.